à Château-Thierry, le 31 juillet 1662Je vous envoie copie de la dernière quittance que je retrouve dans mes papiers et qui est du vivant de mon père. On peut compter sur cette copie comme si on avait l'original que je n'ai pas voulu envoyer de peur qu'il ne se perdît ; il est de la main de ma soeur, signé de M. de Villemontée ; mais comme je ne sais s'il n'a point été donné depuis d'autre argent, vous demanderez à ma soeur un mémoire de ce qu'elle prétend être du de reste, et vous verrez si cela se rapporte à cette quittance. Je crois que mon père est mort la même année incontinent après. Cela n'importe. Dans le mémoire des quittances que vous m'avez envoyé, je vois que la dernière est du 3 avril 59. Cependant vous devez en avoir une de l'été passé. Elle est de cinq cents livres, quoique je n'en aie donné que 422. C'est à moi d'acquitter le reste que je retins et vous me donnâtes les cinq cents livres en partant pour aller en Bretagne. Je vous envoie aussi un mémoire des intérêts à rabattre, suivant la date des sommes payées. Faute de table d'intérêts, le calcul n'est pas tout à fait juste et peut-être y a-t-il quelque chose de plus ou de moins sur le tout. Cela sera aisé de régler en ce pays-là. On vous parlera peut-être en ce pays-là d'une certaine affaire qui concerne M. Mornival et on vous priera si possible de faire en sorte qu'il y ait défenses contre un arrêt qu'il a obtenu touchant un mariage que veut faire sa fille contre son consentement. Comme vous ne savez pas qui a le droit et qui a le tort, le plus court est de ne vous en point meler, et je vous en prie. |
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