La Mode du XVIIème siècle



L'Elégance sous Louis XIV

Philippe d'Orléans et son épouse assise, la Princesse Palatine et deux gentilshommes



Au 17ème siècle la mode devient synonyme d'élégance



Bon nombre d'édits et d'ordonnances furent proclamés par le roi Henri IV pour restreindre les produits de luxes, comme le fameux édit de 1608 qui interdisait " de porter dorénavant aucun drap ni toile d'or ni d'argent, clinquant, pourfilures, broderies, passements, emboutissements, cordons, canetilles, velours, satin ou taffetas barrés, mêlés, couverts ou tracés d'or ou d'argent". Mais ses interdits visant l'ornementation excessive du costume eurent comme effet de renforcer la contrebande et une industrie étrangère.

Sous Louis XIII, des édits destinés à limiter les importations interdisent l'usage de dentelle et de colifichets en provenance de l'étranger, cela entraîne le développement de l'artisanat de la mode, ce qui était le but de ces édits, de préserver la production nationale. L'industrie de la soie devient ainsi française. L'art de la dentelle se développe à Senlis et les toiles fines sont fabriquées à Rouen.



La Mode sous Louis XIV

Gravure d'Antoine Touvain pour les Appartements Royaux sous Louis XIV
(Bibliothèque Nationale-Paris)





La Mode Féminine

Tenue pour grandes Dames - 1635

Tenue en 1635 pour grandes Dames

Tenues sous Louis XIII

Représentation des costumes des Dames sous Louis XIII
(gravure extraite de " Costumes Historiques " de Racinet)




Le costume féminin se simplifie, suite à la restriction des divers édits, en devenant plus confortable. Nous retrouvons la cotte ou la jupe, le corps de cotte ou corsage et la robe, sorte de manteau ouvert et porté par-dessus le tout.

Les corsages à baleines sont pour la plupart mis en forme par de fines baguettes d'osier pour souligner les " crevés " des tissus qui les doublent. Les satins, velours, taffetas et damas sont les tissus les plus souvent employés.

La jupe doit s'assortir avec le corsage suivant la matière, couleur et autres motifs. Elle se double de plusieurs jupons, taillés dans des tissus plus légers qui se laissent entrevoir par de petits retroussis et qui s'obtiennent grâce au " vertugadin", pièce de grosse toile armée de fil de fer et fixée à la ceinture.

La robe-manteau ouverte sur le devant est souvent noire avec des manches resserrées à mis-bras par un ruban noué et fermé aux poignets par des manchettes. Cette robe se porte en toute occasion et des modèles sont confectionnés pour la chambre, l'équitation, le carrosse, les cérémonies, le bal, la messe... En hiver, elle se double de fourrure.

Les dessous féminins se composent de chemises de coton, de toile ou de chanvre et de brassières portées sous le corsage en satin ou en futaine. Les " calessons", cousins des caleçons, serrés à la taille, sont faits de damas.

Les bas sont pratiquement toujours de couleur rouge, bleu ou vert clair. Les souliers à hauts talons en harmonie avec les bas, sont souvent en satin.

La pointe de la mode est surtout dans l'ornement, celle qui ne sera pas comme les autres et que tout le monde veut copier, avoir toujours la touche de bon goût et qui attire. Les accessoires sont là pour ça, et ce ne sont pas les choix qui manquent, les masques, les loups, les mouchoirs à glands d'or, les éventails aux somptueux décors, les fraises, les cols de dentelles, les mouches aux formes les plus extravagantes, les gants parfumés, les écharpes à franges d'or...




l'Elégance sous Louis XIII

L'élégance sous Louis XIII
(gravure extraite de " Costumes Historiques " de Racinet)





La Mode Masculine



Costumes en 1635

Tenues de deux paysans et d'un gentilhomme en 1635



L'esprit de la mode chez les hommes est la même que chez les femmes, l'élégance et le confort sont les mots d'ordre.

Le pourpoint s'allège petit à petit, se découpe, descend en pointe vers la ceinture et tailladé de fentes dites " chiquetades".

Le collet est droit, agrémenté d'un col, " la rotonde " ou de " fraises à confusion " à fronces inégales.

La cape qui commence à être nommée" manteau " est portée sur une casaque appelée selon sa longueur, longue ou courte, " calabre " ou " roupille ". En hiver, les grands capuchons font leurs apparitions, appelés " cabans", " royales", " hongrelines " ou " houppelandes".

Ils chaussent de hautes bottes ou des souliers " à cric " ou à " pont-levis", les bas doivent être assorties et de couleur rouge. En hiver, ils n'hésitent pas à mettre plusieurs paires de bas de soie les unes sur les autres.

Les cheveux se portent long et frisés et bientôt les perruques feront leur apparition.

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