Les Transports au XVIIème siècle



Les embarras du transport à Paris

Les Embarras pour la circulation, au Pont Neuf à Paris
(Gravure de Nicolas Guérard)



Au début du XVIIe, les chaises à bras (ou à porteurs) étaient le moyen de transport le plus populaire. Leurs premières utilités étaient pour les infirmes ou les malades puis par la suite ces chaises furent accessibles à tous.

En 1664, la calèche à cheval de 4 places fit son apparition. La Chaise de Crénan qui fut en premier une voiture de ville et finit en chaise de poste.

En 1671, les chaises roulantes (roulettes, brouettes et vinaigrettes) firent leur apparition. Ainsi que le transport à usage particulier comme le cabriolet, le carrosse moderne, la berline, la berline à deux fonds, et la diligence.




Le Fiacre


Vers 1617, Nicolas Sauvage, facteur des maîtres des coches d'Amiens, inventa les premiers carrosses (ou carrioles) de location, remplaçant ainsi les chaises à porteurs.

Vers 1640, sa remise d'une vingtaine de carrosses se situait rue Saint-Martin devant l'hôtel Saint Fiacre à Paris. Ces nouvelles locations portèrent très vite le nom de Fiacre, dû au nom de l'enseigne de l'Hôtel.

En 1653, il s'associa avec Charles Villerme, avec privilège du roi pour la location de carrosses à un cheval.




Les carrosses à cinq sols


En janvier 1662, le Duc de Rouanez, les Marquis de Sourches et de Crénan obtinrent par lettres patentes, l'autorisation de faire circuler dans Paris des carrosses à itinéraires fixes.
Blaise Pascal initiateur du projet fonda avec son ami le Duc de Roannez, une entreprise de carrosses publics, " les carrosses à cinq sols ", ancêtres des transports en commun. Celle-ci fut inaugurée le 18 mars 1662.

Cinq lignes fixes furent exploitées dont une fut circulaire, appelée " Tour de Paris " :
Le Luxembourg, la porte Saint-Antoine, Saint-Roch, Montmartre et la Bastille.

Les carrosses devaient toujours suivre le même itinéraire et devaient respecter les horaires fixés, les départs ayant lieu tous les demi-quarts d'heures de leur terminus même si ceux-ci étaient vide. Les passagers devaient payer leur place cinq sols, d'où le nom des carrosses à cinq sols. Les carrosses publics portaient mal leurs noms, une catégorie de personnes ne pouvant pas profiter de ces moyens de transports. Louis XIV avaient pourtant laissé le libre accès sur ses lettres de patente mais le Parlement de Paris, voulant marquer leur privilège, n'accepta d'enregistrer ces dites lettres uniquement en interdisant l'accès des carrosses aux " soldats, pages, laquais et autres gens de bras ".

Les carrosses à cinq sols obtinrent un fort et rapide succès, mais l'interdiction d'accès à une partie de la population, amena une impopularité montante. Les carrosses eurent de moins en moins de clients et l'entreprise tomba en difficulté financière. Ils augmentèrent leur tarif et passèrent ainsi à six sols, mais rien n'y fit, l'entreprise ferma complètement en 1679.

Texte écrit par Karine Merdrignac.
Mis en ligne le 18/03/2003

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